Visite le mercredi 13 avril 2022
Dernier grand hôtel particulier construit dans le Marais, l’hôtel de Soubise fut la résidence parisienne de la famille de Rohan. Et la richesse des décors rocaille est à la hauteur du prestige de la famille. La visite permet aussi de découvrir quelques trésors des Archives nationales qui occupent les lieux depuis 1808.
Le grand salon de la princesse de Soubise, conçu par Germain Boffrand et peint par Charles-Joseph Natoire de l’histoire de Psyché, est sans conteste un chef d’œuvre de l’art rocaille. Photo Vincent Delaveau.
En 1700, la famille de Rohan Soubise prend possession de l’hôtel de Guise au Marais, dont l’origine remonte au Moyen âge. En une trentaine d’années, grâce aux plus grands artistes, elle en fait l’une des plus somptueuses demeures de Paris, exemplaire du faste princier et du goût rocaille raffiné.
Richement possessionnés et bien dotés par Louis XIV, François et Anne de Rohan ont d’abord pu envisager la construction d’une nouvelle cour bordée d’une colonnade digne d’un palais. L’étroitesse des liens qui unissaient la maîtresse des lieux et le roi a probablement aidé. En 1732, leur fils aîné, âgé d’une soixantaine d’années, épouse une jeune veuve de quarante ans sa cadette. Ce mariage est l’occasion de renouveler complètement la décoration intérieure de leurs appartements. Boffrand, Boucher, Natoire, Van Loo et beaucoup d’autres associent leurs talents pour produire un décor exceptionnel célébrant l’amour. Notre visite s’attachera donc à évoquer ces premiers occupants et ces salons qu’ils ont occupés.
En 1808, Napoléon 1er fait acheter l’hôtel pour héberger les Archives impériales, devenues depuis nationales. Plusieurs salles et de nombreux documents permettent de faire connaissance avec cette prestigieuse institution. Vous découvrirez l’immense variété des archives. Vous verrez ainsi la machine infernale de Fieschi qui aurait dû tuer Louis-Philippe, une petite Bastille taillée dans une pierre de la forteresse, le somptueux bureau où Robespierre a peut-être passé sa dernière nuit, le plan dit de Turgot représentant Paris dans les années 1730 et de nombreux fac-similés des trésors des Archives.
Après un déjeuner libre, nous repartirons – sous la conduite d’Hervé Joubeaux, conservateur – de la rue des Archives où se trouvent le couvent des Pères de la Merci, la fontaine des Haudriettes du XVIIIe siècle, et les hôtels de Guénégaud et de Montgelas. Nous nous dirigerons ensuite, en passant devant l’église Saint-Jean Saint-François, actuellement cathédrale Sainte-Croix des Arméniens, vers le célèbre hôtel Salé dont nous verrons successivement les façades sur jardin et sur cour. Parcourant la rue de Sévigné et la rue Pavée, nous évoquerons ensuite l’hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau et l’hôtel de Ligneris, qui abritent le musée Carnavalet, puis l’hôtel de Lamoignon, siège de la bibliothèque historique de la ville de Paris. Puis nous visiterons la magnifique église Saint-Paul Saint-Louis, qui abrite notamment une sculpture de Germain Pilon et un tableau de Delacroix, avant de traverser les deux cours de l’hôtel de Sully qui nous mèneront à la place des Vosges, une des plus belle places royales de France. Nous reviendrons enfin rue saint-Paul pour admirer l’hôtel de Mayenne et surtout la remarquable chapelle de la Visitation dont les plans ont été réalisés par François Mansart.
Rendez-vous à 9 h 45 au 60, rue des Franc-Bourgeois (dans la cour) Prix 25 €. 20 personnes maximum. Renseignements et inscriptions au Pavillon des Vitriers.
L’inscription ne sera définitive qu’à la réception du règlement.