SAINT-SULPICE, FASTES RELIGIEUX DU « NOBLE FAUBOURG » – Les Amis du Château de Fontainebleau

SAINT-SULPICE, FASTES RELIGIEUX DU « NOBLE FAUBOURG »

MARDI 14 JANVIER 2025

Commencée au milieu du XVIIe siècle, la construction de cette église, la plus grande de Paris après Notre-Dame, traîne jusqu’à la veille de la Révolution. 
Le tombeau baroque de Languet de Gergy, la chapelle des Saints Anges peinte par Delacroix et le gnomon astronomique en font, parmi d’autres œuvres d’art, un édifice passionnant.                                

Tour nord de l’église Saint-Sulpice. Photo Vincent Delaveau.

Lorsque Saint-Sulpice est reconstruite à partir du milieu du XVIIe siècle, il faut voir grand. Elle est alors l’église paroissiale du bourg et du faubourg Saint-Germain. L’ambition du projet a ralenti le chantier qui s’étire sur plus d’un siècle, laissant la tour sud inachevée à la Révolution. Son histoire chaotique, son ampleur et les trésors d’art religieux qu’elle abrite en font l’une des églises les plus remarquables de Paris. Cette visite en témoigne.

        En 1646, Anne d’Autriche pose la première pierre de la reconstruction de l’église Saint-Sulpice. Le parti architectural, habituel dans le Paris du Grand Siècle, montre une fidélité à la tradition médiévale tout en répondant aux besoins de la liturgie issue du concile de Trente. L’église se distingue cependant de ses contemporaines par des dimensions exceptionnelles, proches de celles de Notre-Dame, susceptibles d’accueillir la population nombreuse et souvent fortunée du faubourg Saint-Germain. À la fin du XVIIIe siècle, suite à un concours, l’architecte Servandoni achève l’ensemble par une façade à deux loggias superposées, très originale dans le paysage parisien.

Saint-Sulpice conserve de nombreux chefs d’œuvre d’art religieux. L’une des chapelles latérales de la nef abrite l’imposant monument funéraire du curé Languet de Gergy, sculpté par Michel-Ange Slodtz, brillant représentant de l’art rocaille. Ce curé qui acheva l’église favorisa l’installation dans le transept d’un curieux et imposant gnomon. Cet outil astronomique permet de suivre au fil de l’année la course du soleil dans le ciel. La chapelle de la Vierge fut réaménagée avec richesse et théâtralité à partir de 1774 par De Wailly, fidèle au souvenir du Bernin. Vers 1860, Delacroix met un point final à cet exceptionnel ensemble en concevant le décor de la chapelle des Saints-Anges. Saint Michel terrassant le démon, la Lutte de Jacob et de l’Ange et Héliodore chassé du Temple évoquent la rébellion impuissante de l’Homme contre Dieu.

Rendez-vous à 14h15 devant l’église, place Saint Sulpice. Prix : 25€ / 25 personnes maximum. Inscriptions, renseignements et règlement au pavillon des Vitriers. En cas d’urgence, prévenir Véronique (tél : 06 87 81 47 00).

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mis en ligne le 17 décembre 2024