La technique « a fresco », venue d’Italie, consiste à peindre avec des pigments naturels sur un enduit encore frais (fresco) qui pénètrent alors en profondeur et assure la longévité de l’œuvre. La fresque fut importée en France au XVIe siècle par Primatice et Rosso, qui appliquèrent à la décoration de la Galerie ordonnée par François Ier en son château de Fontainebleau les principes puisés dans l’étude des fresques de Benozzo Gozzoli, Michel-Ange et Raphaël. Elle nécessite une extrême rigueur : Ne faire enduire que la partie du mur que l’on pense pouvoir peindre en une journée, procéder avec rapidité, peindre d’une main prompte et sûre, sans hésitation ni repentir. Ainsi naquirent les chefs-d’œuvre de la Galerie François Ier, dont le décor, imprégnés de réminiscences mythologiques fut destiné à servir la gloire et la politique du souverain, manifestant, avec ses sujets expressifs, ses courbes sinueuses et ses couleurs acides, les débuts du maniérisme en France.
La matière de l’œuvre d’art : la fresque
mis en ligne le 20 mai 2015