Construite aux XIIe et XIIIe siècles, l’ancienne abbatiale de Saint-Denis abrite des dizaines de monuments funéraires royaux, des gisants médiévaux aux grands tombeaux de la Renaissance. L’audace de son architecture et la qualité de ses décors en font aussi un édifice gothique exceptionnel.
La tradition rapporte qu’au milieu du IIIe siècle, Denis, premier évêque de Paris, fut décapité sur les pentes de Montmartre. Après avoir ramassé sa tête et l’avoir soigneusement lavée à l’eau d’une source, il poursuivit son chemin jusqu’au lieu de sa sépulture. Un peu plus de deux siècles après, Geneviève érigea à l’emplacement de cette sépulture une première chapelle, appelée à un très brillant avenir.
En 639, Dagobert est le premier souverain à être inhumé à Saint-Denis. L’abbaye doit cependant attendre le XIIe siècle et les efforts de son infatigable abbé Suger pour s’imposer comme unique nécropole royale. Cette tradition a fait de l’abbatiale un passionnant musée de sculpture funéraire au fil des siècles. A l’origine très simples, les sépultures deviennent peu à peu plus monumentales et plus riches. Cette recherche de faste culmine au XVIe siècle sur les tombeaux de Louis XII, François Ier et Henri II : architecture à ‘antique, sculpture en bas-relief, savantes allégories et scènes de batailles d’un grand réalisme montrent l’épanouissement de la Renaissance française.
Les tombeaux royaux font souvent oublier l’intérêt exceptionnel de l’architecture de l’ancienne abbatiale. Lorsque Suger entreprend la reconstruction du chevet vers 1131, il fait un choix très novateur et nous offre l’un des premiers chefs-d’œuvre gothiques : les grands vitraux des chapelles rayonnantes font du sanctuaire une fastueuse châsse de lumière pour les reliques de saint Denis. Un siècle plus tard, une nouvelle campagne de travaux dans la nef et dans le chœur montre l’audace et la parfaite maîtrise technique des architectes. Les murs ne sont plus désormais qu’un squelette de pierre enchâssant d’immenses verrières.
Déjeuner libre
Le musée d’art et d’histoire de Saint-Denis est installé dans les bâtiments de l’ancien Carmel établi à cet emplacement en septembre 1625, Carmel dont la plus illustre moniale est Louise de France, la plus jeune des enfants de Louis XV et de Marie Leszczynska, qui y prononça ses vœux en 1771.
La présence de la fille du roi permit la restauration des bâtiments alors en mauvais état et la construction d’une magnifique chapelle par l’architecte du roi Richard Mique.
Nous bénéficierons d’une visite commentée de la partie « Carmel » du musée installé dans les anciennes cellules des moniales : on y trouve une reconstitution de la cellule de Louise de France mais également de nombreux documents évoquant la vie des Carmélites et d’importantes œuvres d’art religieux. Le cloître est jalonné par les humbles pierres tombales des religieuses et par des sentences destinées à la méditation.
Rendez-vous à 9h45 devant la basilique.
Prix : 30€. 25 personnes max.
Renseignements et inscriptions au pavillon des Vitriers. L’inscription ne sera définitive qu’à la réception du règlement.