Jeudi 26 novembre 2015, le commissaire de cette exposition, Marine Kisiel, conservatrice au château de Fontainebleau chargée des peintures, a guidé notre visite.
Le 20 décembre 1765, Louis-Ferdinand, dauphin de France, s’éteint au château de Fontainebleau. Il est le fils de Louis XV et le père des futurs Louis XVI, Louis XVIII et Charles X. Le détail de sa vie ne nous est parvenu que par les représentations – livresques et artistiques – dont il a fait l’objet. Elles ont favorisé une reconstruction biographique posthume, souvent idéalisée, imprégnée par le contexte de l’opposition entre le parti dévot et les Encyclopédistes.
Exposée au Salon de 1767, « L’allégorie à la mort du dauphin » participe de cette floraison artistique. Elle a suscité de nombreuses réactions, notamment celle de Diderot. D’abord critique acerbe du tableau, Diderot prend toutefois part, quelques année plus tard, à l’élaboration du mausolée d’un dauphin auquel tout semblait pourtant l’opposer.
En faisant converger les figures du dauphin, de Lagrenée et de Diderot, l’exposition se propose d’éclairer d’un jour nouveau cette allégorie, et d’examiner sa place dans les représentations de la mort et de l’immortalité que nous a léguées le siècle des Lumières.
L’exposition « Le dauphin, l’artiste et le philosophe » marque le 250e anniversaire de la mort du Dauphin Louis-Ferdinand et introduit une saison culturelle dédiée à Louis XV au château de Fontainebleau.
Photographie © RMN-Grand Palais