Dans l’imagerie traditionnelle, Catherine de Médicis est représentée comme une veuve austère, toute de noir vêtue, cruelle et manipulatrice, férue d’astrologie, faisant usage de poison contre ses ennemis et ses rivales, unique responsable du massacre de la Saint-Barthélémy. Ce sombre portrait s’est construit de son vivant avant d’être grossi par la loupe d’historiens partisans ou friands d’anecdotes croustillantes, les deux n’étant pas incompatibles. Même si tout n’est pas à jeter dans ce portrait, Catherine de Médicis mérite mieux. Depuis de nombreuses années, les historiens lui rendent enfin justice. Cette conférence leur emboîte le pas.
La jeune Florentine de quatorze ans débarque en France en 1533 à l’occasion de son mariage avec Henri d’Orléans, fils cadet de François 1er. Ce que personne ne sait encore c’est que la mort de son beau-frère fera vite de son mari le Dauphin de France, futur Henri II. Et que la mort de ce dernier en 1559 la placera de facto à la tête des affaires du royaume. Pendant trente ans, Catherine de Médicis a réussi à manœuvrer habilement entre catholiques et protestants, recherchant inlassablement mais souvent en vain le compromis et la paix.
Dans le contexte plus que troublé des guerres de religion, elle a contribué à renforcer l’image du pouvoir monarchique en usant sans compter des ressources des arts et de la littérature, satisfaisant au passage un goût sûr et fastueux. Ce portrait de la reine sera donc aussi alimenté de vues de châteaux et de palais, de tapisseries et autres objets d’art, de dessins et tableaux et du souvenir de fêtes brillantes données à la cour des Valois.
Le prix est de 10 € par ordinateur. Le lien de connexion sera envoyé le 25 février en début d’après-midi. Durée approximative : 1 heure.