Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication, se félicite du
succès de la 5è édition du Festival de l’histoire de l’art organisé par le
ministère de la Culture et de la Communication, l’Institut national d‘histoire
de l’art et le château de Fontainebleau. Cette édition a reçu plus de 32000
visites cette année, avec plus de 300 événements proposés. Le Festival de
l’histoire de l’art s’impose désormais comme un rendez-vous incontournable
de l’histoire de l’art pour le grand public, les amateurs et les professionnels.
Cette année encore, conférences, lectures, tables rondes, ateliers, visites et
projections ont réuni le grand public et les intervenants autour d’un thème :
« matière de l’oeuvre ». Parmi les spécialistes du Festival figuraient des historiens
de l’art comme Leo Jansen, Timo de Rijk, Francesca Cappelletti ou Andreas
Broeckmann ; des conservateurs comme Alain Tapié, Bénédicte Rolland-Villemot,
Béatrix Saule, Aude Bodet ; des architectes comme Antoine Picon ou Bruno
Gaudin ; des designers comme François Azambourg ; des critiques et des
philosophes comme Jean-Luc Boissier, Christine Buci-Glucksmann ou Mariël
Polman ; des cinéastes tels que Atiq Rahimi et aussi des artistes comme Jan
Dibbets, Christiaan Zwanikken… A travers l’intervention des restaurateurs et des
maîtres d’art, le thème a aussi encouragé le dialogue sur la création contemporaine
et la technologie, avec notamment Nina Rodriguez Ely, directrice de l’Observatoire
de l’art contemporain. Le thème de cette édition, la matière, a permis de mettre en
avant la parole des archéologues : Alain Schnapp et Marielle Pic sont ainsi
intervenus sur les destructions et la préservation du patrimoine archéologique en
Orient.
Concerts, créations chorégraphiques et médiation dans les salles du château
La « matière de l’œuvre » a été une source d’inspiration pour le Conservatoire
national supérieur de musique et de danse de Paris ainsi que pour l’école de
musique de Fontainebleau, qui ont fait intervenir plus de 20 jeunes musiciens et
danseurs lors de concerts et de créations chorégraphiques. Les visiteurs du
château ont pu également profiter d’une opération de médiation originale menée
par des étudiants de l’École du Louvre et l’université de Paris-Sorbonne présents
en permanence sur l’ensemble du site pour une découverte ou une redécouverte
des lieux et œuvres phares du château.
Les Pays-Bas, invités au Forum de l’actualité
Le Forum de l’actualité a invité les Pays-Bas afin de faire connaître l’histoire de
l’art, les musées et les artistes néerlandais autour de figures emblématiques.
La graphiste Lidewij Edelkoort a ainsi présenté ses créations, accompagnée par les
designers du StudioFormafantasma. L’artiste Christiaan Zwanikken a créé Slow
Smell Project, une oeuvre interactive mêlant mouvements, lumière, sons et odeurs.
Johan van der Keuken, l’un des plus grands documentaristes néerlandais, a été
mis à l’honneur au Festival Art & Caméra avec la projection de quelques-uns de
ses films consacrés à l’art (Lucebert, temps et adieu, To Sang Fotostudio, etc.).
Le public a également pu voir la collection de Jean Desmet, réalisateur et
distributeur néerlandais des premiers temps du cinéma, classée au Patrimoine
mondial de l’Unesco en 2011. Grâce à sa restauration toute récente par l’Eye
Filmmuseum d’Amsterdam, le film La Danseuse espagnole de 1923, a pu être
projeté. L’orchestre municipal de Fontainebleau en a interprété la musique.
Art & Caméra : un Festival dans le Festival
La programmation cinéma d’Art & Caméra a proposé une sélection de plus de
70 films autour des Pays-Bas mais aussi du thème « la matière de l’œuvre ».
Art & Caméra, c’est aussi des conférences, des tables rondes, des ciné-concerts,
avec notamment la projection inédite d’un spectacle de lanterne magique dont les
plaques de verre ont été réalisées par Jean Hugo en 1929 à l’occasion du Bal des
matières organisé par Charles et Marie-Laure de Noailles et jamais montrées
depuis.
Cette année, parmi les sept courts-métrages proposés au jury de lycéens de
Fontainebleau, le prix Jeune critique a été attribué à Lorenzo Recio pour Shadow.
Ces élèves ont eu l’opportunité de découvrir les méthodes d’analyse filmique. Les
jeunes publics sont en effet au coeur des préoccupations du Festival, comme en
témoignent les 2000 élèves accueillis vendredi pour les séances scolaires.
Fleurs Sauvages de Guillaume Massart est lauréat du Prix Art & Caméra 2015.
Succès confirmé pour le salon du livre
Par ailleurs, le Salon du livre et de la revue d’art a réuni plus de 70 éditeurs et
5 libraires, pour offrir un panorama de l’actualité éditoriale. Organisé avec le
groupe Arts et Beaux livres du Syndicat national de l’édition, il a reçu le soutien du
Centre national du livre et l’appui du Syndicat de la librairie française. Le prix de la
traduction du livre d’art, soutenu par l’Institut national du Patrimoine, a été décerné
aux éditions de la Villette pour la traduction en français de l’ouvrage de Làzlo
Moholy-Nagy, Von material zu architektur, et aux éditions de Boccard pour la
traduction en anglais de l’ouvrage d’Adeline Grand-Clément, La fabrique des
couleurs. Histoire du paysage sensible des Grecs anciens.
Le prix Olga Fradiss, récompense dédiée aux jeunes chercheurs en histoire de
l’art, a été décerné à Hélène Trespeuch pour La crise de l’art abstrait ? Récits et
critique en France et aux États-Unis dans les années 1980.
Université de printemps : former les enseignants à la rencontre de l’œuvre
d’art
Organisée en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale, de
l’Enseignement supérieur et de la Recherche, la 5è Université de printemps
d’histoire des arts a été l’occasion de nouer et d’approfondir un dialogue fécond
entre les acteurs du monde éducatif, les historiens de l’art, les chercheurs, les
professionnels de l’art et des musées et les artistes.
Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication, tient à remercier tous
ceux – artistes, étudiants, auteurs, éditeurs, conférenciers, universitaires, historiens
– professionnels et amateurs, qui ont permis le succès de cette 5è édition.
Elle salue le travail de Pierre Rosenberg, président du Comité scientifique du
Festival. Enfin, elle rend hommage aux très nombreux partenaires sans lesquels
cette réussite n’aurait pas été possible et vous donne rendez-vous en 2016 pour
une sixième édition sur le thème du rire, avec l’Espagne comme pays invité au
forum de l’actualité.